Pierre – licence L3 en 2019 – en M1 informatique à l’UL

Pour restituer le contexte, j’ai été un élève très moyen pendant le lycée, j’ai obtenu mon bac S spécialité mathématique tout juste avec 10 de moyenne. Il est important je pense de mentionner que j’ai eu 5 en mathématiques. Autant vous dire que j’étais fâché avec les maths. Mais aussi loin que je me souvienne je voulais faire de l’informatique, déjà au collège je le savais. J’ai postulé uniquement à la faculté des sciences et technologies.

Et là, la nouvelle vie commence ! On quitte le foyer familial (en général), et on est traversé par un sentiment de liberté. Oui, je l’ai bien expérimentée cette liberté. C’était très bien faire la fête et ne pas être responsable. Mais cette irresponsabilité vous rattrape vite. Pour moi ça s’est soldé par une défaillance générale des deux premiers semestres de L1 info.

En soi je ne dis pas que fêter est à proscrire, mais qu’il faut rester sérieux et assumer les cours à 8h le lendemain.

Bref, j’ai redoublé. Et là les difficultés ont commencé car j’ai dû travailler dur, notamment les mathématiques, car quoi qu’on dise, il faut des bases solides en mathématiques pour être un bon informaticien. Et là, catastrophe, j’avais tellement bossé mes maths pourtant, mais je n’ai pas eu les résultats que j’espérais : je suis à nouveau défaillant au semestre 1.

J’ai eu de la chance d’avoir du soutien de mes proches ainsi que de l’équipe pédagogique car j’ai pensé me réorienter. Je valide ma L1 en rattrapage et je passe en L2. Les difficultés en maths se poursuivent. Je bosse, je bosse mais je suis toujours en dessous de 10… je ne lâche rien, je continue, et c’est seulement au semestre 4 que je vois les fruits de mon travail : 14.5 de moyenne en mathématiques. Une fois qu’on comprend qu’il ne faut pas abandonner à la moindre embûche, et que le travail ne porte pas ses fruits immédiatement, on avance plus sereinement, on prend confiance en soi, on n’a plus peur de poser des questions en cours, on ne subit plus les cours mais on y participe finalement.

Bref, j’ai commencé comme étudiant moyen, et au fil de mes années mes notes n’ont cessé d’augmenter, jusqu’à obtenir ma licence avec mention assez bien (pour un gars qui a eu 5 au bac de math mention « j’ai eu de la chance », je suis plutôt content).  Mon master se déroule dans la continuité ; mes notes tournent autour de 12 car au fil de ces années difficiles, j’ai acquis une méthode de travail et un mental solide.

Donc si j’avais un conseil à donner à ceux qui galèrent comme j’ai pu galérer, c’est de redoubler d’effort, le travail payera forcément un jour, et ne pas abandonner car les difficultés sont là pour être surmontées.  Et surtout ne pas hésiter à solliciter vos professeurs qui pour ma part m’ont toujours apporté les réponses à mes questions (sans pour autant faire le boulot à ma place). La filière à l’avantage de développer l’esprit d’équipe et d’entraide donc profitez-en !

Mai 2020